Ecriture, pas, respiration, parcours, habitudes, gestuelles, mimiques, imitations, etc., sont autant de répétitions qui rythment la vie. La répétition comme enfermement ou obsession révélant le mal être a été dépeinte dans Les Temps Modernes. On reverra toujours Charlie Chaplin devenant fou à force de répéter encore et encore les mêmes gestes. Et si le geste témoigne d’une intelligence manuelle et non d’une rentabilité temporelle? D’une recherche et non d’une tâche imposée? La répétition fait partie de la vie, la rend parfois ennuyeuse, éreintante ou encore maussade mais, dans certains domaines, elle offre aussi un possible dépassement de soi, elle témoigne d’une volonté, d’une endurance, d’une potentielle découverte, d’une maîtrise technique... La répétition devient une méditation amenant à l’écriture de soi-même qui progresse au fil des jours tels des mémoires assemblées et mises en place. Elle révèle la recherche du lendemain à travers un quotidien dénoncé lui-même empreint de redondances.