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   Elisabeth Pélegrin-Grenel dans Des Souris dans un labyrinthe explique qu’aujourd’hui, on ne calcule plus le transport en termes de distance mais de rentabilité temporelle. Cet énoncé se vérifie à Paris. Sur les quais de métro ou RER, aux arrêts de tram ou de bus, il n’est jamais question de métrage mais de minutage. De même dans l’avion ou le train, la distance kilométrique a laissé place aux heures.

 

   «Transport Timelines» est une proposition d’écriture de temps de transport de sept personnes différentes, résidentes en Ile de France, sur une période d’un mois. Les prises de notes de chacun ont été traduites en graphiques ou frises temporelles et ont servi de support à deux interprétations : plastique et musicale.

 

   L'artiste rencontre Aude Richard Camus, clarinettiste et professeur de clarinette, lors de ses études musicale au conservatoire Paul Dukas à Paris. Lorsque le projet Transport Timelines : one month et la connexion entre le rythme des déplacements quotidiens et le rythme musical carillonnent dans les idées de l'artiste, elle contacte ce professeur qui lui avait fait découvrir John Cage dans l'idée d'une interprétation/improvisation des notations abstraites qu'elle avait transcrites à partir des prises de note de temps de transport. Ce qui aboutira à un projet pédagogique  entre les classes de clarinette, de tuba, de formation musicale et de danse contemporaine du Conservatoire à Rayonnement Régional de Rouen et l’artiste Marion Dufau. 

 

    Ces deux interprétations/improvisations interrogent deux aspects du temps : la continuité et la répétition.

 

 

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